Quels sont les handicaps reconnus ?

Nombreuses sont encore les personnes en situation de handicap qui n'ont pas connaissance de leurs droits. D'où l'intérêt de s'informer sur les possibilités de reconnaissance de cette situation. Cette démarche va permettre d'améliorer considérablement les conditions de vie de la personne concernée, tant sur le plan financier que sur le plan social. Mais qu'est-ce que la reconnaissance du handicap ? Et quelles sont les infirmités reconnues ? Focus.

Décryptage de la reconnaissance de l'infirmité, du handicap

La reconnaissance de l'infirmité permet d'améliorer les conditions de vie d'une personne, pour ne citer que le fait de bénéficier d'aides financières. Mais être sujet à une vulnérabilité physique ou à un déséquilibre mental ne garantit pas toujours l'obtention de cette reconnaissance. Pour pouvoir bénéficier de cette dernière, il est important de répondre à certains critères. Ils sont établis par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) ainsi que par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).

Selon la loi n° 2005-102 du 11 février 2005, le handicap va bien au-delà d'une déficience physique. Est considérée comme telle : toute limitation d'activité de participation à la vie sociale subie par une personne dans son espace environnant. L'altération durable ou substantielle d'une ou de plusieurs fonctions physiques, cognitives, mentales et sensorielles constitue également un handicap.

Le barème de la MDPH

Handicap

Il est important de noter qu'il existe 6 grandes familles d'infirmités reconnues par la loi française. La première est l'infirmité motrice – les personnes à mobilité réduite. Viennent ensuite les non-voyants ou les malvoyants ; les non-entendants ; les personnes handicapées au niveau psychique ; les personnes souffrant de déficiences intellectuelles et celles sujettes à des maladies invalidantes – temporaires ou définitives.

En ce qui concerne la MDPH, il est à noter qu'elle reconnaît les handicaps en se basant sur un barème précis. À un taux de 50 %, la MDPH considère la personne comme souffrant de troubles occasionnant une gêne dans sa vie sociale. À noter que dans ce cas, l'autonomie est moyennement impactée. À un taux de 80 %, la MDPH considère la personne comme étant atteinte de troubles graves. Ces derniers impactent non seulement sa vie quotidienne, mais aussi son autonomie.

Reconnaissance des personnes handicapées : pour qui ?

La loi de 2005 a tenu à fixer une liste de toutes les conditions à réunir pour être reconnu comme un travailleur handicapé. Vous pouvez être reconnu et bénéficier de différents dispositifs d'aide si vous appartenez à une seule ou à plusieurs des catégories suivantes : titulaire de l'AAH ou allocation adulte handicapée ; travailleur reconnu handicapé par la CDAPH ; titulaire de la carte mobilité inclusion avec mention « invalidité » et ayant été délivré avec un taux d'incapacité de 80 % au moins ; titulaire d'une pension d'invalidité ; victime d'un accident de travail ayant entraîné une invalidité permanente de 10 % au moins ; sapeur-pompier volontaire ayant été victime d'un accident.

La déficience peut-elle être un motif de reconnaissance ?

Sachez qu'un problème de santé ne peut pas être un motif de reconnaissance. Mais il est possible de faire évaluer la déficience par la CDAPH sur la base de votre certificat médical. Si elle s'apparente à une insuffisance, physique ou mentale, impactant votre travail, vous serez reconnu.

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